Je m'appelle Thierry
Vissac. Ma proposition
d'accompagnement est de nature « spirituelle »
dans le sens où elle ne s’intéresse pas principalement aux
questions pratiques
de la vie quotidienne mais à la
dimension et la finalité essentielle de
l'existence.
Vous trouverez ci-dessous
une présentation plus personnelle à partir de quelques critères conventionnels.
Ma formation
Formé en université
aux États-Unis (BTS audio-visuel), je me suis
parallèlement immergé dès l’âge de 19 ans dans les
pratiques orientales. Ceci m'a conduit à vivre de longues périodes
de retraites intériorisées dans des monastères recomposés et
autres ashrams et, suite
à quelques formations, à enseigner un peu de
yoga et la méditation.
Après 20 années dans
cet univers, j'ai éprouvé une profonde déception due au folklore et
aux illusions de la
plupart des spiritualités contemporaines, à cause du « matérialisme
spirituel »,
de certaines approximations
du New Age,
des excès de quelques « spiritualités
mentales »,
et me suis retiré de tout engagement pendant deux ans pour prendre du recul et méditer sur le sens de ma vie
et des mes engagements.
Confronté à mes
propres illusions, dans l'effondrement de tout un
système de croyances et suite à la rencontre de
personnes vivant une rupture similaire à la mienne, j'ai
vécu une « mise à plat » des diverses formes de ma quête
et retrouvé un premier dénuement salutaire. De là est
née la notion de l'Istenqs (acronyme de Ici Se Termine
Enfin Notre Quête Spirituelle).
Après ces rencontres et
maturations décisives, une direction s’est dessinée qui
est à l’origine de mon travail de ces dernières années.
Ces apprentissages et
ces chutes ont été le ferment de prises de
conscience qui ont amené une « assise » de certaines
valeurs en moi.
Cadre de la
« relation d’aide »
Mon éthique est de
« servir l’autre » par le fruit de mon expérience. Je ne le
vis d'ailleurs pas comme un « emploi » mais comme une vocation
(une perspective trop peu cultivée dans notre société).
Lorsqu’une personne
sollicite un entretien avec moi, il n’y a pas de
cadre ni de référentiel strict (voir note
1).
Ma « méthode de travail », face à une personne comme à
un groupe, est de laisser parler
mon interlocuteur puis
de considérer les illusions et automatismes éventuels
(individuels ou collectifs) portant ses analyses et
conclusions.
Une illusion, sur laquelle
je reviens souvent, est celle qui nous fait penser que
« l’autre est la cause de ma souffrance » (ou à
l'inverse, « la
cause de mon bonheur »,
qu’il s’agisse de l’époux, de l’amant, du thérapeute, du
maître spirituel ou simplement de son voisin). À partir
de la compréhension de ce prisme fondamental, il devient
possible de porter un regard différent sur notre
existence, de prendre la responsabilité
de nos actes,
et de développer un regard « vers soi » plus
honnête et enrichissant, d'une part sur le plan relationnel, mais surtout,
dans la perspective spirituelle, en revenant aux questions
vraiment essentielles d'une existence humaine.
Type d’entretien
Un dialogue avec moi
peut être qualifié de semi-directif (voir note
2).
C’est la dynamique de l’entretien,
les choix de l'interlocuteur, qui suscitent les thèmes.
J’appelle cela « l’intelligence du moment ». Mais je
ramène l’attention sur la dimension essentielle de
l’existence (je parlerai, si possible, plus de l’âme
(ou nature profonde) que du personnage social,
par exemple ainsi que des strates de l'être et du pont
intérieur vers le divin) afin que la personne puisse se défaire du
regard conditionné qui la pousse à trouver des réponses,
des coupables et des sauveurs « en dehors d’elle-même »
et sur le précieux accord à l'intelligence de la vie qui
donne tout son sens à notre périple terrestre. Je
qualifie ce regard de spirituel dans le sens où il est à
même de réanimer une émancipation permettant de
solutionner des problématiques
humaines classiques mais surtout de procurer le goût
d’une exploration approfondie de la vie intérieure.
J'introduis alors l'approche centrale que j'ai développé
de
la conscience de
la faille qui articule toutes les autres
considérations.
Le processus
d'échange vise à mettre en lumière la dimension non
intellectuelle d’un processus de croissance spirituelle (ce n’est pas la compréhension intellectuelle
qui soigne mais la prise de conscience). C’est par la
rupture avec certains systèmes circulaires de pensées et d’automatismes que peut émerger une
nouvelle perception de soi et du monde, des sentiments,
des vocations et des valeurs enfouies qui transcendent
la simple aspiration au confort et à la fin de la
souffrance.
Un entretien s'adresse donc à des personnes
capables au minimum d'un regard conscient sur leur vie intérieure
et sur leur existence. Je n'offre pas de solution
médicale ni miraculeuse aux épreuves de la vie mais un
dialogue humain permettant de les accompagner et d'en
retrouver le sens.
Problématique d’une
proposition originale non validée
Une pratique non
conventionnelle, non fondée sur un cadre conceptuel, une
méthodologie fixe ou de type universitaire encadré, est
susceptible d’éveiller certaines inquiétudes.
On pourrait légitimement avancer que, dans ces
conditions, l'attention du thérapeute risque d’être tournée vers
sa propre satisfaction, le confort de son ego plutôt que
les besoins de son interlocuteur. La relation pourrait
alors devenir purement affective, ne permettant
pas d'émancipation réelle et renforçant le pouvoir et
les risques d’abus du côté du thérapeute/gourou. C'est
une problématique humaine universelle, quelles que
soient les études entreprises ou non. Le fait de
recevoir une formation intellectuelle n'épargne à
personne la gestion consciente
nécessaire de ses pulsions et projections personnelles.
L'aveuglement à leur égard peut-être inchangé
à l'issue de formations officielles qui n'en abordent
pas les rouages profonds, lesquels ne s'étudient pas
dans les livres et dont le dépassement ne peut être
vérifié par un examen de fin de cursus. L'histoire de
l'humanité l'a souvent confirmé.
Pour ma part, ne me considérant pas
comme « psychothérapeute » et évitant d’entrer dans les
éléments de la vie quotidienne des gens, ma proposition
a une expression impersonnelle, parfois rebutante de ce
fait, d'ailleurs. Un aspect de ma démarche consiste justement à mettre en lumière certains
travers des relations
d’aide,
lesquels ne sont pas provoqués par les seuls thérapeutes
(quand on ne les appelle pas gourous)
mais autant par les patients et adeptes eux-mêmes qui se
méprennent souvent sur leurs propres
intentions et
motivations.
Le fait de « mettre à
plat » cette problématique dès le début des entretiens
avec moi (« vous ne me rencontrez pas pour nourrir votre
quête affective, une recherche éventuelle d’un père de
substitution, d’un maître spirituel tout puissant, d’une
figure d’autorité fascinante, mais pour développer votre
autoréférence par l’exploration de votre vie intérieure.
Toute déviation par rapport à ces objectifs nous obligerait
à interrompre la relation d'aide ») et de les
répéter chaque fois que nécessaire, réduit considérablement les
possibilités d’une confusion du sens de la relation
avec moi. Par ailleurs, le risque de séduction et de ce que j’appelle
« la
quête affective »
reste présent pour tout le monde, mais une certaine
vigilance, comme conséquence d’un travail sur soi,
permet de ne pas y céder ou même y être sensible (voir note
3).
Les limites que je
pose ?
Au-delà des
conférences, les limites d’un entretien avec moi (ou de
la participation à un des mes groupes de travail) sont
celles de la « demande affective »,
lorsqu'elle tient une place trop importante dans la
démarche. J'accueille
chacun(e) avec sa
faille et je respecte
la demande
d'amour universelle, mais je ne ne peux pas
permettre que la relation ne soit qu'un support affectif ou que se
développe une dépendance trop forte. Le
sentiment de « rejet » que peut produire cette attitude
de ma part sera éclairé de la même manière que toute
autre manifestation susceptible de se produire en
entretien.
L'aboutissement d'une telle relation est
l'émancipation de notre conditionnement collectif à tout
attendre du regard des autres. Il existe en soi
des strates
profondes qui forment la seule vraie fondation de
notre existence, qui révèlent le lieu de l'expérience
intime de l'amour et qui procurent le sens de complétude
et « d'être à la maison ».
note 1 :
Tels que courant médical, comportementaliste,
psychanalytique, ou même humaniste.
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note 2 :
Selon les formats conventionnels dits directif, semi-directif et non directif.
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note 3 :
Il ne s’agit pas alors seulement d’être techniquement
formé pour cela mais d’avoir l’expérience du « recul »,
du « retrait de soi » afin d’être « au service » de la
personne en demande de soutien. La capacité à l’empathie
et à l’acceptation ainsi qu’une certaine liberté par
rapport aux tourments humains (évitant les trop fortes
résonances, les effets miroirs et contre-transferts)
sont essentiels. Un « travail sur soi » sans
compromission sur les grandes illusions conduit à ces
conditions fondamentales de la relation d’aide (une «
mutation subjective plus déterminante que le savoir
académique » pour reprendre l'expression du psychologue
Jean-Claude Maleval). Une certaine « inspiration » est
nécessaire pour cela afin que ces exigences ne soient
pas qu’imposées ou conceptuelles mais vécues comme un
processus enrichissant pour soi comme pour
l’interlocuteur. La dimension du lien spirituel apporte
une qualité de « présence » sans laquelle l’alchimie de
l’entretien peut manquer. La « connaissance
de soi »
est donc un préalable à cette démarche et devrait, à mon
avis, l'être pour toute démarche d'aide.
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