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La compréhension et le traitement de la pandémie reflètent le néant spirituel de notre société Juillet 2020 Thierry
Vissac |
Partie 1 Notre vision très morcelée du vivant nous a déjà joué bien des tours. En écologie, l’interdépendance s’est révélée à nous, nous savons maintenant que nos actions altèrent l’environnement et que ce dernier nous le renvoie sous forme de déséquilibres climatiques. Pourtant, la perspective de la mort n’est sans doute pas assez convaincante, en rapport avec le désordre climatique, car les mesures prises à cet égard sont loin d’être suffisantes. Le virus dont on parle constamment en 2020 a représenté une menace jugée soudain plus sérieuse et la panique entretenue par les médias, puis les autorités (dans cet ordre), a modifié notre mode de vie partout dans le monde. Il y a deux volets bien visibles à cette panique : l’ignorance qui a présidé à la tentative de gestion du virus et la soumission des populations aux mesures prises dans cette même ignorance. Pourquoi est-ce que je parle d’ignorance ? Parce qu’il existe une réalité fondamentale dont personne ne semble vouloir parler : les virus « font ce qu’ils veulent ». Ils ne sont pas arrêtés par des masques, ni par des confinements, ni par des réglementations édictées avec solennité sur des téléviseurs. La vie n’est pas morcelable. Un virus ne peut pas être décrit comme un élément matériel si distinct de tout le reste et dont on pourrait se protéger en se coupant de lui physiquement. La physique quantique nous apprend que tout est profondément relié à un niveau moins visible. Nous « n’attrapons » pas vraiment un virus parce que nous aurions été trop près de lui ou d’une personne qui l’hébergeait. Si c’était le cas, tout le monde serait infecté dans la même situation. Or ce n’est pas le cas, tant d’autres paramètres entrent en jeu. Le plus crucial étant que le virus est un élément du vivant dont les cheminements nous sont en partie étrangers et inconnus. Se servir de l’autorité médicale et scientifique, comme on l’a fait, pour asséner de fausses vérités ou des théories bancales est de la manipulation. Dans ces conditions, comment peut-on sérieusement faire appliquer aussi massivement des mesures standards à toute la planète ? On peut imaginer qu’une forme d’urgence ait conduit les autorités à prendre des décisions floues, faute de mieux, mais la psychose ainsi générée et la violence affolée des défenseurs de ces mesures sont les symptômes d’un problème plus profond. Je ne dis pas que, sur un autre plan, le masque et la « distanciation sociale » ne contiennent pas quelque vérité relative, mais quand ils sont rapportés au réel, toute l’absurdité de ces choix nous saute aux yeux. Le masque semble dire que si on bloque sa bouche et le bout de son nez, le virus ne passera pas, comme un douanier bloque une frontière. Même en imaginant que la théorie implicite de ce choix décrive correctement la réalité (le virus passe par la bouche et le nez seulement, et pas par le liquide lacrymal et les yeux par exemple), la façon dont la majorité des gens porte le masque annule totalement son effet. Il n’est en effet pas possible, humainement, de porter un masque sans le toucher avec les mains, sans se gratter le nez, toucher sa bouche à un moment ou un autre. Il suffit de le faire une fois, quelques secondes, pour qu’une journée de port du masque devienne inutile. Nous le savons, tout le monde le sait, mais nous continuons à nous faire croire que cette nuisance supplémentaire du port de masque est la solution de secours. Sans parler du fait qu’un voyage même rapide en supermarché (par exemple) nous met face à l’intense tripotage constant des produits, des fruits et légumes, par des centaines de mains qui rendent, encore une fois, le barrage du masque pour le moins insuffisant voire absurde. Et je ne parle là que de la forme la plus matérielle du déplacement d’un virus, alors que je viens de signaler que le virus a des modes de transfert moins évidents qui nous sont encore largement inconnus. Autrement dit, nous n’acceptons pas de ne pas être les maîtres de l’intelligence du vivant et notre combat contre ce virus (« une guerre » disait le grand chef) est une démonstration de notre arrogance et de nos efforts mal inspirés (et qui nous pourrissent la vie) pour « faire face » à quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler. Le ridicule des mesures pourrait faire sourire dans un film d’anticipation. Ici, il ne fait que mettre en lumière un peu plus les dégâts de l’ignorance instrumentalisée par le pouvoir. Pourquoi parler de soumission de la population ? La survie a remplacé la vie sur les bases que je viens de résumer. La vie a toujours contenu une part de risque. Il est sain et naturel de ne pas lister tous les risques possibles quotidiennement, sans quoi nous serions toujours pris dans des mesures de protection extrêmes et constamment tourmentés. Notre existence se déroule avec sa propre intelligence au travers des risques, d’elle-même, sans avoir à y penser. Le fait de sélectionner un risque parmi d’autres, de l’isoler et de le présenter comme plus dangereux que les autres est un choix, pas une réalité objective (en 1968, la grippe a tué plus de monde en France que le coronavirus en 2020 et personne n’en parlait à l’époque, les gens ont continué à vivre… et à mourir éventuellement, selon les rythmes naturels habituels). Nous allons mourir, un jour, peut-être par le biais d’un virus, ou d’autre chose, mais nous ne pouvons conseiller à tout le monde de se méfier de toutes les causes de décès possibles. C’est pourtant ce qui s’est produit. Et des millions de personnes, soumises au virus de la peur, sans le moindre recul, se pressent dans les rues du monde en essayant d’éviter leurs congénères et de ne pas « attraper le virus », nous coupant un peu plus les uns des autres, dans une paranoïa légale et officielle. Je parle donc de soumission dans un pays, pour ne prendre que l’exemple de la France, pourtant réputée pour sa rébellion chronique et atavique face à l’autorité et au changement. Voilà qui remet en perspective le courage de cette population, qui se claquemure au moindre éternuement de ses voisins. Il est triste de croiser quotidiennement des personnes au regard sombre, le visage à moitié couvert, comme des hordes d’âmes apeurées, prêtes à vous agresser si vous n’avez pas aussi peur qu’elles, et de réaliser que ce sont ces mesures délirantes, irrationnelles, qui ont, en quelques semaines, transformé notre monde de cette façon. Ce spectacle affligeant ne durera pas. Le vide spirituel qui prédomine dans la gestion de nos sociétés est la cause de cette situation. Nous n’améliorerons pas notre existence et notre relation au vivant sur de telles bases. Le seul enseignement déjà visible de ce chaos est celui-là : en tant qu’espèce dite dominante, nous n’avons rien compris et ceux qui comprennent encore moins sont à la direction de notre pays et imposent des mesures contraignantes pour tous les autres, dans le déni de la dynamique étonnante du vivant. Restaurer une vision plus holistique de notre vie sur Terre est une priorité. La tâche est énorme, parce que la pensée unique est monolithique à ce jour. La mascarade va continuer encore quelque temps, mais rien ne nous empêche, dans notre nature profonde, de ne pas être soumis à l’ignorance… et de vivre. Je ne vois que l’émergence de l’âme au milieu du chaos pour amener un peu de lumière dans cette atmosphère toxique qui a déjà dégoûté tant de personnes de vivre dans des sociétés qui ajoutent à l’injustice quotidienne une dose supplémentaire de bêtise et de peur. Et si nous apprenions à vivre dignement, à visage découvert, et à mourir dignement, avec un profond respect des cycles naturels ?
Nous avons tous des défis à relever sur nos chemins de vie. Dans la mesure du possible, nous pourrions nous engager à éviter d’en rajouter par nos actions et à nous soutenir les uns les autres dans ce processus que nous traversons ensemble. Un virus peut être un défi. La tentative de le gérer a été une complication sérieuse, conséquence des choix des médias et des autorités. Les médias ont fait le choix du terrorisme des gros titres, comme toujours, et les autorités ont donné une consistance à ce terrorisme avec les mesures absurdes que nous avons tous subies. Pouvions-nous faire autrement ? Bien sûr. Reprenons les connaissances basiques : il existe des dizaines de milliers de virus partout, tout le temps. Il y a des bactéries, des grippes, des épidémies de grippe, des maladies qu’on ne sait pas soigner. Ainsi va la vie. 157 000 personnes meurent chaque jour sur terre de quelque chose, d’un coup de pouce de la vie, d’une façon ou d’une autre, pour que nous quittions ce monde. Nous devons intégrer et accepter ces réalités. Elles ne sont cependant qu’une partie du réel, la pointe émergée de l’iceberg. Nous pouvons faire le choix fataliste d’un sage matérialiste : « C’est comme ça, acceptons notre triste sort ». Cela nous éviterait déjà une bonne partie des « informations » imbuvables qui ont été déversées sur tout le monde pendant des mois, justifiées par « la guerre contre le virus ». Fin de la guerre, acceptation de notre condition humaine, au minimum. Et vivre, surtout, les bras ouverts, le visage découvert, dans la relation sans « distanciation » à l’autre, dans la communion avec le vivant sous toutes ses formes. En 1968, ça s’est passé ainsi, spontanément, et même s’il y a eu des morts en quantité équivalente à notre épisode de 2020, le reste du monde (des milliards de personnes, tout de même) a continué à vivre sans s’approprier un faux combat perdu d’avance et qui leur aurait pourri le quotidien. En 2020, tout le monde était mort-vivant. Mais je voudrais amener la réflexion un peu plus loin. Nous ne sommes pas ici juste pour survivre. Nous ne sommes pas ici pour être confinés dans nos maisons en béton armé à « distance sociale » de nos sœurs et frères humains qui seraient devenus soudainement des menaces pour notre survie. Vivre, c’est un risque pour le personnage social. Le risque est constant, sa déchéance, son humiliation, sa mort sont des perspectives omniprésentes. Pourtant, l’âme veut vivre. Elle veut prendre le risque de la vie, plonger dans les eaux profondes sans peur de s’y noyer, aller à la rencontre de l’autre et se consumer d’amour dans ce contact. Toute autre existence est une perte de temps, un gâchis de cet élan de vie ouvert et sans peur. Je ne dis pas que la peur ne peut pas surgir dans les pensées du personnage social, mais l’âme n’en tient pas compte. Qui veut bien se contraindre à ne jamais traverser une route simplement parce qu’on pourrait y être renversé par une voiture ? Quel gouvernement, quel individu, aurait envie de cautionner une telle absurdité ? Nous vivons, à travers les routes, sur les routes, sur nos chemins de vie, dans tous les sens, sans nous préoccuper du moment du départ, et de la façon dont nous partirons. C’est ça, être vivant. Et si nous rencontrons des peurs prégnantes au passage, nous apprenons à les traverser, parce que nous avons mieux à faire que de nous enfermer pour ne surtout pas attraper un virus qui serait peut-être là dans l’air. Des millions de personnes ont accepté de se protéger, de porter des masques qui bloquent leur respiration naturelle, de se tenir à distance des personnes qu’elles croisaient, alors que le virus n’a probablement jamais été présent dans leur environnement ! Prenons le recul et observons ce fait indéniable : des gens se sont protégés de quelque chose qui n’existait pas autour d’eux ! « On ne sait jamais ! », diront-ils… Mais quelle vision de la vie faut-il avoir adoptée pour en arriver là ? Nous ne sommes pas sur Terre dans un espace protégé. Nous passons au travers de tous les risques pour la bonne raison que nos destins sont ce qu’ils sont et qu’au travers des mêmes dangers, des personnes différentes vivront des réalités différentes. Ce qui compte est le chemin de vie. Que faisons-nous de ce qui nous est donné ? La dignité est dans cette façon d’aborder les événements turbulents de la vie. Marcher masqué jusqu’aux yeux en se frottant les mains avec du gel hydro-alcoolique tous les 100m, comme je l’ai vu faire, n’est pas une vie. Ce n’est même pas une vie à « sauver à tout prix ». C’est un déni de l’âme, une fuite de la réalité spirituelle de notre existence. Et c’est ce modèle de vie que les autorités de tous les pays nous imposent ? Il nous manque une éducation à la vie qui ne soit pas si limitée à la survie et au profit immédiat (« autant en profiter tant qu’on le peut ! »). La perspective spirituelle de l’âme et de son chemin de vie nous manque gravement. Il est encore temps de se réveiller !
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