ISTENQS- Ici se termine enfin notre quête spirituelle

 

 

 

 

L'âme

 

 

 

 

 

 

Thierry Vissac - octobre 2014

 

 

L’âme. Un mot désuet qui a gardé toute sa noblesse à mes yeux. Des scientifiques ont voulu la mettre à la poubelle. Tant pis pour eux. Je leur laisse leur cerveau autonome, si vraiment ça les amuse, et je retourne à mon âme. Il n’y a rien de fumeux dans la notion d’âme. Elle est notre nature profonde, ce qui a précédé tous nos conditionnements, traumatismes et habitudes héritées. Elle est, dans l’incarnation, ce qui nous relie à l’essence de la vie, au divin. Lorsqu’on interroge son âme, on l’entend parler comme si c’était soi, sans être soi. Ce n’est pas le bavardage mental automatique ni même la réflexion plus pointue de notre intellect le plus aiguisé. C’est la voix de notre sagesse intime, de la vérité toute nue de notre existence propre. Elle est le lieu de référence pour se rappeler qui nous sommes et ce que nous faisons ici. Nous pouvons ne pas l’écouter et même refuser de l’entendre. Mais elle garde malgré tout patiemment, pour chacun de nous, son trésor de vérité sur notre destin. Aucune tricherie n’est possible avec l’âme. Le moindre petit mensonge est consumé par sa flamme. Encore faut-il que nous soyons désireux d’approcher notre vie personnelle et ses multiples égarements de ce feu sacré. En général, nous hésitons, nous freinons même des quatre fers. Mais je ne crois pas qu’il existe un être humain qui ne rêve secrètement, même si c’est inconsciemment, de renouer avec son âme. Notre douleur première est due à cette séparation intime. La distance est plus ou moins grande. Tout le monde n’a pas perdu ni vendu son âme. Mais l’amplitude de notre souffrance, quelle qu’elle soit, est à peu près égale à la distance que nous avons mise avec notre nature profonde. Nul besoin d’aller en politique politicienne pour se couper de l’essentiel, ni d’acquérir un autre pouvoir. Il suffit de se prendre pour quelque chose d’autre que son âme (comme « un cerveau » par exemple ou de prendre un rôle qui ne nous ressemble vraiment pas). Le chemin de l’âme est très court. Il conduit où nous sommes, à ce que nous sommes, tel que nous sommes. Il ne s’embarrasse pas de conventions ni de règles. Le pont est réparé. L’âme est de nouveau en première loge. Nous pouvons alors aimer et vivre.

 

© Thierry Vissac, Textes, photos et dessins sur toutes les pages du site .