ISTENQS
Ici se Termine Enfin
Notre Quête Spirituelle 

 

 

 

Une exploration

essentielle

 

 

Thierry  Vissac

 

 

Ce que nous sommes, dans la simplicité de notre être, nous est familier parce qu'il ne s'agit pas d'autre chose que ce que nous sommes. Ce que nous sommes, dans la simplicité de notre "être" nous est familier, parce que cela n'est pas ailleurs. Ce que nous sommes, enfin, dans la simplicité de notre être, n'est pas égal à l'idée que nous nous faisons du bonheur absolu.

La quête commence avec les idées "d'autre chose", "d'ailleurs" et de "bonheur". La fin de la quête survient avec l'abandon de ces idées et de la masse de conceptions spirituelles qui gravitent autour.

Cependant, au moment de la lecture de ces mots, il se peut qu'une voix en soi continue de dire :
"D'accord, mais ma souffrance demeure inchangée et ce que je suis ne me plaît toujours pas !".

Si vous êtes conscients de cette voix, vous voyez comment la quête de cet "autre chose" a pu prendre toute la place, puisque, à l'affirmation : "Tu es déjà ce que tu cherches", la quête, imperturbable, répond : "Je ne peux me satisfaire de ça !".

Cependant, nous effleurons un paradoxe au moment de cette prise de conscience. En effet, l'insatisfaction doit être traitée. Mais elle ne peut l'être selon les principes de la quête illusoire. Ce qui nous tient à distance de nous-mêmes, le fossé que nous avons creusé par l'attente de l'avènement de cet autre qui n'existe pas, est le problème.

"Ce que nous sommes" est tout de même "Ce que nous sommes essentiellement" et non "Ce que je perçois de moi-même à la seule surface de ma vie".

Nous effleurons donc, par ces mots, la nécessité d'un discernement, d'un voyage de reconnaissance au cœur de l'être.

La "rencontre avec soi" qui met fin à la quête ressemble à une exploration lorsque nous avons pris conscience de la jungle de nos complications. L'idée de "quête spirituelle" commence avec cette perception : la traversée de la jungle. Pourtant, lorsque nous avons "compris" comment cette jungle est réellement traversée, nous ne pouvons que mettre fin à la douloureuse "recherche de soi" partout ailleurs... qu'en soi.


C'est alors que commence la découverte intime de "ce que nous sommes"... qui nous est déjà familier.

© Thierry Vissac, Textes, photos et dessins sur toutes les pages du site .